Les travaux d'un sociologue qui permettent (encore une fois, voire enfin) de tordre le cou au mythe de la méritocratie, de remettre de la lutte des classes dans l'analyse sociale, voire, simplement, du social dans la vision du monde.
Reste une question plus nébuleuse: quelle vision de la société met-on à la place, si celle-la est tout sauf émancipatrice ?
Une analyse autour du refus de parvenir (
http://bleu-pale.fr/2014/05/le-refus-de-parvenir-ou-comment-vivre-sans-ecraser-les-autres/), version XXIème siècle, très certainement. Une bonne et saine dose d'anarchisme, dit autrement.
Salutaire, donc, à lire, à chroniquer, à faire circuler.
Sans parler, évidemment, de l'importance d'une alternative au niveau scolaire (mais le choix et les options sont très nombreuses).
"Jules Naudet, Grand patron, fils d’ouvrier, Seuil, raconter la vie, 2014."
"Jules Naudet, Entrer dans l’élite, PUF, 2010"
"j’ai écrit ce livre pour qu’on se fasse moins piéger par la célébration de la méritocratie et des récits de réussite. Il ne faut pas oublier que des personnes comme Franck restent de très rares exceptions. Franck se persuade qu’il vit dans une société égalitaire où chacun est rétribué en vertu de son travail. Il n’arrive pas à voir que la classe dominante, à laquelle il appartient dorénavant, fonctionne selon des logiques de classe défendant ses intérêts. L’élite parle de méritocratie mais défend ses privilèges"
Sur le même sujet, voir aussi ici:
http://www.regards.fr/web/transclasses-l-ascension-sociale-n,7871
"Dans Les transclasses ou la non-reproduction, Chantal Jaquet explore les trajectoires de ceux qui, s’arrachant de leur milieu d’origine, semblent démentir les lois de la sociologie. Pour cette philosophe spinoziste, ceux qui échappent à leur classe sont tout aussi déterminés à le faire que ceux qui y restent."