Shaare your links...
580 links
Links Home Login RSS Feed ATOM Feed Tag cloud Picture wall Daily
Links per page: 20 50 100
page 1 / 1
3 results for tags Gilles_Deleuze x
  • Un petit morceau de l'excellente Anne Archet, avec de l'anarchie, du Deleuze, du Guattari et des lignes de fuites
    Selon Félix Guattari et Gilles Deleuze, ont peut distinguer au sein de nos vies la ligne dure, la souple et la ligne de fuite. Les lignes dures sont celles du pouvoir établi. Rester sous leur contrôle signifie se contenter de passer d’une forme de domination à une autre: de l’école à l’université, puis au travail pour finir à la retraite. Les lignes dures ont l’avantage redoutable de nous assurer un avenir: une carrière, une famille, une vocation à réaliser. Les lignes souples voguent quant à elles autour des lignes dures en les défiant sans les remettre en question: désirs cachés, rêveries, fantasmes, discussions à voix basse entre collègues, commérage. La ligne souple est celle de la délinquance, celle du petit refus de respecter le règlement, celle de la grève, de l’absentéisme au travail et des cours séchés. La ligne souple finit toujours par rejoindre la ligne dure et en constitue en quelque sorte sa soupape de sûreté.

    Il y a ensuite les lignes de fuite, celle qui ne nous ramènent jamais au point de départ. Ces lignes de fuite ne définissent pas un avenir mais un devenir. Il n’y a pas de programme, pas de plan de carrière possible lorsque nous sommes sur une ligne de fuite; la destination est inconnue, imprévisible — c’est un devenir, un processus incontrôlable, notre ligne d’émancipation, de libération.

    C’est sur une telle ligne qu’on peut enfin se sentir vivre, se sentir libre.
    * * *

    La ligne de fuite est la ligne du risque. Elle est dangereuse parce qu’elle est réelle et pas du tout imaginaire. En fait, ce sont les lignes souples qui sont de l’ordre de la représentation: rêveries, fantasmes, messes électorales, utopies révolutionnaires… Mais avant de suivre une ligne de fuite, il faut pouvoir la tracer, car sinon cela peut mener à la catastrophe, la paranoïa, le suicide, la solitude, l’alcoolisme, la dépression. Elle devient alors ligne d’abolition, lorsque l’individu fuit les autres au lieu de fuir les dispositifs du pouvoir. Mais même à plusieurs, la fuite peut mener directement dans un trou noir, une secte , un groupuscule de lutte armée, la prison, la mort. Dans ce cas, la fuite des lignes dures mène à des lignes beaucoup plus dures encore.

    Notre vie est un écheveau inextricable de lignes entremêlées. Aux multiples dispositifs de pouvoir correspondent autant de lignes dures autour desquelles s’entortillent une myriade de lignes souples. Et de chaque dispositif offre de multiples désertions possibles. Il ne faut toutefois pas croire que l’ émancipation globale se résume à la fuite de tous les dispositifs de pouvoir. Il ne faudrait pas non plus commettre l’erreur de vouloir faire de l’émancipation une fin en soi en unifier les lignes de fuite en un programme politique. Car les lignes de fuite sont autant de libérations que de difficultés et de dangers.
    Thu 29 Aug 2013 10:30:40 PM GMT - permalink -
    - http://archet.net/2006/10/notes-sur-lanarchie-12/
    anarchie Anne_Archet Felix_Guattari Gilles_Deleuze Lignes_de_fuite vie
  • Isabelle Stengers : « La gauche a besoin de manière vitale que les gens pensent » | Humanite
    Trsè très intéressante interview, à propos de science et d'une manière d'en faire en résistant au capitalisme ambiant.

    Ses bouquins:  
    - Au temps des catastrophes (La Découverte, 2008).
    - Une autre science est possible ! (Empêcheurs de penser 
en rond/La Découverte, 2013)


    "Selon Gilles Deleuze, il existe une différence de nature entre gauche et droite. La gauche a besoin de manière vitale que les gens pensent. Cela ne veut pas dire qu’ils fassent des théories, mais qu’ils prennent en main ­collectivement les affaires qui les concernent. Au XIXe siècle, c’est ce qu’a fait la classe ouvrière lorsqu’elle a créé les mutuelles, les bourses du travail. La droite a besoin, elle, que les gens acceptent l’ordre établi, peu importe lequel, du moment qu’ils le respectent."
    Tue 23 Jul 2013 05:10:49 PM GMT - permalink -
    - http://www.humanite.fr/tribunes/isabelle-stengers-la-gauche-besoin-de-maniere-vita-545901
    alternative capitalisme gauche Gilles_Deleuze Isabelle_Stengers politique Science
  • « Les intellectuels et le pouvoir » entretien de Michel Foucault avec avec Gilles Deleuze ; 4 mars 1972
    Une discussion très très riche et dense entre les deux cités dans le titre. C'est passionant. Je ne sais pas bien quoi en faire encore, mais c'est passionant.

    Extraits:

    C'est pour cette raison que la notion de réforme est si bête et hypocrite. Ou bien la réforme est élaborée par des gens qui se prétendent représentatifs et qui font profession de parler pour les autres, au nom des autres, et c'est un aménagement du pouvoir, une distribution de pouvoir qui se double d'une répression accrue. Ou bien c'est une réforme réclamée, exigée par ceux qu'elle concerne, et elle cesse d'être une réforme, c'est une action révolutionnaire qui, du fond de son caractère partiel, est déterminée à mettre en question la totalité du pouvoir et de sa hiérarchie. C'est évident dans les prisons : la plus minuscule, la plus modeste revendication des prisonniers suffit à dégonfler la pseudo-réforme Pleven. Si les petits enfants arrivaient à faire entendre leurs protestations dans une maternelle, ou même simplement leurs questions, ça suffirait à faire une explosion dans l'ensemble du système de l'enseignement. En vérité, ce système où nous vivons ne peut rien supporter : d'où sa fragilité radicale en chaque point, en même temps que sa force de répression globale. À mon avis, vous avez été le premier à nous apprendre quelque chose de fondamental, à la fois dans vos livres et dans un domaine pratique : l'indignité de parler pour les autres. Je veux dire : on se moquait de la représentation, on disait que c'était fini, mais on ne tirait pas la conséquence de cette conversion « théorique », à savoir que la théorie exigeait que les gens concernés parlent enfin pratiquement pour leur compte"

    "Or ce que les intellectuels ont découvert depuis la poussée récente, c'est que les masses n'ont pas besoin d'eux pour savoir ; elles savent parfaitement, clairement, beaucoup mieux qu'eux ; et elles le disent fort bien. Mais il existe un système de pouvoir qui barre, interdit, invalide ce discours et ce savoir. Pouvoir qui n'est pas seulement dans les instances supérieures de la censure, mais qui s'enfonce très profondément, très subtilement dans tout le réseau de la société. Eux-mêmes, intellectuels, font partie de ce système de pouvoir, l'idée qu'ils sont les agents de la « conscience » et du discours fait elle-même partie de ce système. Le rôle de l'intellectuel n'est plus de se placer « un peu en avant ou un peu à côté » pour dire la vérité muette de tous ; c'est plutôt de lutter contre les formes de pouvoir là où il en est à la fois l'objet et l'instrument : dans l'ordre du « savoir », de la « vérité », de la « conscience », du « discours »."
    Sat 06 Jul 2013 08:05:22 PM GMT - permalink -
    - http://1libertaire.free.fr/MFoucault110.html
    a_reprendre Gilles_Deleuze intellectuels jdr luttes_sociales Michel_Foucault politique pouvoir prisons réfome révolution usines école éducation
Links per page: 20 50 100
page 1 / 1
Shaarli 0.0.41 beta - The personal, minimalist, super-fast, no-database delicious clone. By sebsauvage.net. Theme by idleman.fr.